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Par le grand penseur arabe : Professeur Ali Mohamed El Shorafaa El Hamady.Le pèlerinage et le sacrifice entre les fatwas arbitraires et la voie du Saint Coran

Résumé :

Dans cet éditorial publié dans le numéro 41 de la revue “Al Arabe de Recherches et d’Études”, le professeur Ali Mohamed El Shorafaa El Hamady évoque les rites du pèlerinage et du sacrifice à la lumière de la voie divine authentique, telle qu’exposée dans le Saint Coran. Il affirme que Dieu, le Très-Haut, a établi une constitution complète pour la nation islamique — le Saint Coran — qui doit être notre seule référence. Ce texte sacré constitue un mode de vie intégré, offrant des réponses définitives à toutes les questions de la vie.

Lorsque des divergences surgissent à propos de prescriptions claires du Coran, cela révèle une distorsion du discours religieux, nourrie par des récits douteux, des influences israélites et des fatwas infondées. Ainsi, nous en venons à ignorer les droits de Dieu sur nous, la finalité de ses prescriptions, et la sagesse derrière leur législation. Cette problématique s’applique particulièrement aux obligations temporaires, comme le jeûne du mois de Ramadan, le pèlerinage (Hajj) et le sacrifice (Udhiyah).

Les obligations temporaires

Le professeur El Shorafaa El Hamady explique que le nombre de musulmans deviennent insensibles aux droits de Dieu sur eux, à la raison d’être de ces droits, et à la sagesse qui sous-tend leur législation. Cette attitude se manifeste notamment dans les controverses qui surgissent à l’approche de certaines obligations temporaires telles que le jeûne du mois de Ramadan ou le pèlerinage. Et pourtant, Dieu a exposé ces prescriptions dans Son Livre Saint de façon claire et sans équivoque. Malgré cela, certains cherchent à imposer des difficultés aux croyants.

Les obligations conditionnelles

Il poursuit en dénonçant les tentatives de certains à ériger des prescriptions conditionnelles — voire même des actes recommandés (sunna) — en devoirs absolus, imposant ainsi aux gens ce que Dieu n’a jamais ordonné. Le Très-Haut dit en effet dans Son Livre :
« Dieu n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » (Sourate al-Baqara, la vache ,verset 286).
Ainsi, le pèlerinage (Hajj) n’est obligatoire que pour celui qui en a les moyens, tout comme le sacrifice n’est prescrit qu’en cas de capacité. Ces actes restent conditionnés par la possibilité réelle de les accomplir.

À propos des fatwas extrémistes : le cas du poulet

Concernant certaines fatwas extrémistes, El Shorafaa critique les avis religieux qui prétendent qu’il est permis à un musulman de sacrifier un poulet s’il ne possède rien d’autre. Il rejette ces jugements en rappelant que la voie de Dieu repose sur la miséricorde et l’équilibre, non sur l’exagération. La règle est simple:

« Dieu n’impose à aucune âme que ce qu’elle peut supporter. »

Le sacrifice n’est pas obligatoire pour tous

Il insiste ensuite sur un point fundamental , si un musulman ne dispose pas des moyens nécessaires au sacrifice, il n’est pas tenu de le faire. Dans ce cas, il s’agit d’une sunna et non d’une obligation. El Shorafaa cite à l’appui plusieurs versets du Coran :

« Allah n’impose à une âme que ce qu’elle peut supporter. Elle sera récompensée pour le bien qu’elle aura fait et punie pour le mal qu’elle aura commis .Seigneur ! Ne nous en veux pas si nous avons oublié ou failli ! Seigneur ! Ne nous fais pas porter le fardeau dont tu as chargé ceux qui nous ont précédés. Seigneur ! Ne nous fais pas supporter au-delà de nos capacités. Veuille nous accorder Ta clémence, pardonne-nous et accueille-nous dans ton (infinie) miséricorde. Tu es Notre Maître, fais-nous donc triompher du peuple mécréant ! (Sourate al-Baqara,la vache , verset 286)

Dieu dit: « Que l’homme aisé dépense selon sa fortune, et que celui dont les ressources sont limitées dépense selon ce qu’Allah lui a accordé. Allah n’impose à personne plus que ce qu’Il lui a donné. Allah vous facilitera la tâche après les épreuves”.(Sourate At-Talaq,)le divorce(, verset 7.

L’arrogance dans l’émission des fatwas

Le professeur dénonce aussi l’arrogance de certains qui émettent des fatwas contredisant l’esprit du message divin. Il souligne que Dieu n’exige pas de Ses serviteurs ce qu’ils sont incapables de faire. L’Islam véritable se distingue par la miséricorde, la facilité et la bienveillance. Détourner ce message par des jugements sévères ou des interprétations excessives est, selon lui, une forme de trahison spirituelle.

Entre droiture et capacité

En conclusion, El Shorafaa El Hamady rappelle une distinction essentielle :
Il faut différencier la droiture dans la volonté de se soumettre à Dieu — qui est une obligation spirituelle — et l’application pratique des prescriptions religieuses, laquelle dépend de la capacité réelle de chacun. Cette capacité est un fondement dans toutes les formes d’adoration : le Hajj, la Zakat, le sacrifice, etc. Celui qui est en mesure de les accomplir recevra une récompense. Et celui qui ne le peut pas, Dieu ne le lui impose pas.

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